En Islande, ce vendredi c’est Bóndadagur, ce qui signifie « la journée des fermiers ». Selon l’ancien calendrier islandais, c’est premier jour du mois de Þorri, quatrième mois d’hiver. Une grande fête, Þorrablót, y est célébrée en l’honneur du dieu du tonnerre, Þór. Tombées en désuétude après la conversion des Islandais au christianisme, ces traditions furent réactivées fin XIXème mais ne redevinrent populaires qu’après la seconde moitié du XXème.
Ce qu’on mange aujourd’hui, c’est le þorramatur : un ensemble de nourritures islandaises d’ascendance viking avec beaucoup de plats à base de viande et d’abats de mouton : têtes (svið) bouillies et/ou grillées, fromage de tête (sviðasulta), saucisse de foie (lifrarpylsa), boudin noir (blóðmör), graisse de mouton (lundabaggi), testicules en sauce (súrsaðir hrútspungar)…
Si vous êtes plutôt produits de la mer, il y aura aussi du requin du Groenland (dont la chair fraîche est toxique), sous la forme de kæstur hákarl (souvent abrégé en hákarl). Pour consommer la chair de ce poisson, on l’enterre durant plusieurs mois (pour en extraire le maximum d’urée) avant de la faire sécher. Servie en petits cubes, on pourrait penser qu’il s’agit de fromage. Mais l’odeur d’ammoniaque est pire que celle du plus puant des fromages, si bien qu’on utilise parfois un pince-nez pour l’avaler ! On servira encore des nageoires de phoque (selshreifar) et, pour accompagner le tout, un pain de seigle traditionnel, le rúgbrauð.
Crédit photo : site fakur.is
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