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4 septembre 2018 : journée des nourritures de la Sainte Rosalie

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DES RELIQUES DU PASSÉ

Aujourd’hui je vous emmène à Palerme, pour la 394ème fête de la Sainte Rosalie.

Le  culte de cette sainte du XIIème siècle s’est développé depuis le 15 juillet 1624 où, la ville étant frappée par la peste, elle serait apparue pour indiquer où se trouvaient ses reliques afin de protéger la ville.

Fêtée à Palerme le 14 et le 15 juillet, elle l’est aussi le 4 septembre, jour de sa mort (en 1160), ainsi que la veille au soir, le 3 septembre, pour l’acchianata (ascension des fidèles pour demander une grâce ou remercier la sainte). Durant ces deux jours les Palermitains ont besoin de forces pour gravir les nombreuses marches menant au sanctuaire. Ils termineront parfois leur ascension sur les genoux et le lendemain des processions les attendent. Les panelles et les cazzilli sont alors incontournables lors de ces périples religio-sportifs. Les panelles sont des sortes de beignets à base de farine de pois chiches, d’eau et d’un peu de persil. Les cazzilli sont des croquettes de pommes de terre. On les accompagne d’un peu de citron et d’un petit pain au sésame. Entendons-nous bien : à Palerme, on les mange toute l’année, mais hier et aujourd’hui c’est passage obligé.

Nous continuons le voyage à Tourrette-Levens, petite ville près de Nice où sainte Rosalie est aussi fêtée aujourd’hui,  depuis 1631 où elle aurait protégé les lieux de la peste. Une messe est y suivie de l’offerte du coq, qui accroché à une hallebarde est porté en offrande, ainsi que d’une procession avec la statue reliquaire de la sainte. Ce culte daterait du 1er novembre 1635, lorsque des reliques sont envoyées par le Sénat de Palerme à la demande de la ville de Nice. Peu après, Tourrette-Levens reçoit une part des reliques niçoises.
L’offrande est un coq car traditionnellement, dans les Alpes du Sud et et en Provence, cet animal était chassé – au même titre que la caille et le lapin – par les moissonneurs lorsqu’ils arrivaient à la dernière gerbe. Le Relais de la Chaise Bleue (voir lien) nous l’indique, « autrefois, on invitait parents et amis, on leur offrait des raviolis, du lapin, des tourtes de blette ».

Histoire de Tourrette-Levens par Le Relais de la Chaise Bleue

Demain je vous emmène à Fontainebleau.

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